Salle Gradin, 24 Nov 2019 13:30-15:00

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen définit le rôle de la « force publique » : « La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. ».
Le salon proposait en 2018 une rencontre intitulée « Police où est le malaise ? », les chiffres hebdomadaires répondent à la question et permettent de parler objectivement de violences policières : en mars 2019, le Gouvernement reconnaissait plus de 8 700 gardes à vues, 2 000 condamnations et 390 incarcérations. Ces chiffres constituent un record pour un mouvement social en France.
A ces chiffres du Gouvernement il faut ajouter 2 morts, 2 400 blessés parmi lesquels on dénombre une trentaine de mutilés. Ils s’ajoutent aux décès d’Adama Traoré, d’Ali Ziri, alors qu’ils étaient détenus par la police ou la gendarmerie ou encore d’autres comme celui de Rémi Fraisse tué par une grenade lancée par un gendarme. Les armes et le nombre de munitions utilisées sont-ils conformes aux règles d’utilisation dans le cadre de la protection des droits de l’homme ? Répondent-ils à la règle de proportionnalité ? Est-il possible de manifester sans crainte d’être blessé, mutilé ? Ces craintes ne sont-elles pas dans les faits une alerte en République ?